Alter Bridge : Chronique Pawns & Kings

Alter Bridge : Chronique Pawns & Kings

CHRONIQUE : Pawns & Kings d’Alter Bridge
Alter Bridge fait et fera toujours du Alter bridge.
Un talent incontestable transpire du premier jusqu’au dernier titre et au fil des écoutes Pawns & Kings devient de plus en plus addictif. 

Alter Bridge : Album Pawns & Kings
Date de sortie : 14 octobre 2022
Via Napalm Records

Alter Bridge pochette

« Pawns & Kings » track listing:

01. This Is War
02. Dead Among The Living
03. Silver Tongue
04. Sin After Sin
05. Stay
06. Holiday
07. Fable Of The Silent Son
08. Season Of Promise
09. Last Man Standing
10. Pawns & Kings

Alter Bridge

Crédit photo : Chuck Brueckmann

Myles Kennedy : chant, guitare rythmique, guitare solo
Mark Tremonti : guitare rythmique, guitare solo, chœurs, chant
Brian Marshall : basse
Scott Phillips : batterie, percussions

https://www.facebook.com/alterbridge

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On ne change pas une équipe qui gagne et Alter Bridge en est la preuve éclatante. Cela fera bientôt 20 ans que le quatuor, toujours aussi soudé, livre des albums de qualité sans jamais lâcher le fil d’Ariane musical qui l’a conduit aujourd’hui à ce 7ème album, Pawns & Kings.

 Alter Bridge crée une cohésion indéniable entre chacun de ses albums aussi bien avec ses mélodies, ses riffs percutants et son groove intense. Il y a l’éclat de Blackbird,  la noirceur d’AB III qui était surement le plus sombre, la tonalité prog de The Fortress, la face heavy de The Last Hero et la touche plus aérienne de Walk The Sky.

Pawns & Kings est le résultat remarquable de ce fructueux mélange.

On y retrouve le style classique d’Alter Bridge mais sans clavier avec un tempo plus soutenu et plus mordant. Lumière et noirceur se fonde dans un ensemble dense et superbement équilibré où le poids des textes prend toute son ampleur. D’ailleurs, la pochette est une très judicieuse représentation de ce Pawns & Kings : le sceptre mortel des « rois » qui gouvernent, le serpent, symbole fort de changement et de renaissance, la résistance des « pions » avec son armada d’épées, contre un monde qui marche à l’envers et ce pont entre soleil et ténèbres… Chaque auditeur est libre d’y voir sa propre interprétation mais il y a des signes qui ne trompent pas. Il est temps d’ouvrir les yeux et de se battre  !!!

L’entrée en matière est directe avec un This Is War incisif et puissant. Batterie percutante et chorus ouvrent avec fracas le chemin qui va permettre à l’auditeur de traverser ce 7ème pont, pilier après pilier et ce jusqu’au 10ème. Le chant mélodique typique de Myles Kennedy, est cadencé par une rythmique massive ponctuée d’un épatant solo de Mark Tremonti.

Le break de This Is War est sans équivoque.

L’accès au royaume de Dead Among The Living est ouvert. La frappe de Scott Phillips à la  batterie mène de front les guitares imposantes, d’une lourdeur écrasante et soutenues par le chant ardent de Myles Kennedy. Silver Tongue déploie alors son impétueuse énergie qui oscille entre chant fougueux et émotionnel, guitares vrombissantes, basse volumineuse et batterie omniprésente.

L’étape suivante s’introduit en douceur mais Sin After Sin est tout aussi lourdement charpenté que ses prédécesseurs. L’envolée mélodique surplombe la rythmique foudroyante et laisse exploser toute l’émotion de ce morceau à la fois déchirant et envoûtant avec un solo tout aussi poignant.

L’atmosphère de Stay est plus enjouée et ensoleillée. Tremonti endosse avec justesse le rôle de chanteur accompagné de quelques gammes de Myles Kennedy. L’effervescence mélodique entraînante illumine cette chanson plus aérienne qui ouvre sur un rock plus alternatif avec Holiday mais toujours avec son mélange percutant de guitares massives.

Fable Of The Silent Son souffle alors son intro doucereuse dont l’intensité grandit au fur et à mesure pour finalement laisser bondir toute la force colossale de sa structure.  Le superbe solo de Tremonti fait mouche tout comme le chant de Myles Kennedy qui accentue toute l’effervescence de cette chanson .

 Place à Season Of Promise qui  diffuse toute sa lumière incandescente. Les lignes sont plus aériennes avec des choeurs en fond sonore et un solo enflammé en guise de final. Mais le coté mi-ombre mi- lumière reprend le dessus avec Last Man Standing. L’intensité chevauche l’émotion avec une exaltation décuplée. Les lignes instrumentales sont remarquables avec un matraquage mortel pour refermer ce morceau renversant.

Puis, Pawns & Kings et sa rythmique terrassante assène le dernier coup de semonce de ce magistral 7ème album.

Alter Bridge fait et fera toujours du Alter bridge.

Un talent incontestable transpire du premier jusqu’au dernier titre et au fil des écoutes Pawns & Kings devient de plus en plus addictif.

Christiane.T