Airbourne et Blues Pills au Zénith de Paris
Lundi 28 novembre 2022
Concert Olympia Production
Live Report de David Dwidou Photography

Ce lundi soir, Olympia Productions nous propose un très bon début de semaine avec une belle affiche.  Elle associe le Rock Blues teinté seventies de Blues Pills au Hard Rock sauvage de Airbourne. C’est la deuxième date des 14 de cette tournée européenne qui a commencé hier au Grand Mix de Tourcoing.

Blues Pills

Le groupe de Rock suédois Blues Pills ouvre donc pour Airbourne sur cette tournée européenne hivernale. C’est pourtant un groupe que l’on peut voir régulièrement en tête d’affiche avec sa chanteuse charismatique, Elin Larsson. Cette dernière, qui nous avait habitué à des tenues colorées, arrive ce soir, toute de noir vêtue hormis sa paire de bottes montantes blanches.

Elin Larsson, bouge partout comme à son habitude.  Mais elle délivre surtout une remarquable prestation vocale, que ce soit dans des registres puissants ou dans des registres plus sensuels. Elle communique brièvement avec le public entre les titres sans s’attarder, le timing d’une première partie étant toujours serré, il faut aller à l’essentiel en laissant la musique parler.

Bien qu’elle soit au centre de la scène et attire tous les regards, Elin est bien accompagnée par de brillants musiciens. On trouve Zach Anderson à la guitare (depuis 2018), André Kvarnström à la batterie (depuis 2014) et Kristoffer Schander à la basse (depuis 2018). Zach et Kristoffer se contentent de se déplacer dans leur coin de scène, en restant bien concentrés sur leur jeu, ce qui est vraiment perceptible.

Le public n’a pas encore garni la fosse, mais les connaisseurs sont bien là et apprécient à sa juste mesure la prestation de grande qualité de Blues Pills. Le son tout comme le light show sont bons, cela fait plaisir. Blues Pills privilégiera les morceaux rock et efficaces, et se contentera d’une petite accalmie sur un morceau plus langoureux.

Setlist :
1 Proud Woman
2 Low Road
3 Kiss My Past Goodbye
4 High Class Woman
5 Black Smoke
6 Dust
7 Bye Bye Birdy
8 Little Sun
9 Devil Man

Airbourne

Le public français connait bien Airbourne qui n’a jamais boudé la France lors de ses tournées. Il a d’ailleurs assuré 2 dates cet été sur les 2 week-end du Hellfest. La conséquence est que le Zénith en «petite» configuration ne fera pas le plein ce soir. Pourtant ce n’est pas la qualité de ses shows ni de ses albums qui pourrait être remise en question.

 Airbourne fêtera ses vingt l’an prochain, avec depuis l’origine, les frères O’Keefe, Joel à la guitare et au chant, et Ryan à la batterie ainsi que Justin Street à la basse. Jarrad Morrice à la guitare rythmique n’est arrivé que depuis 2022.

Le groupe démarre pied au plancher par l’hymne «Ready To Rock», le ton est donné d’entrée pour toute la soirée. Pas de temps et on enchaîne directement avec l’autre hymne «Too Much, Too Young, Too Fast» et ce sera ainsi tout le long du concert.

On aura le droit aux habituels interludes que l’on connait bien.

D’abord le Lemmy’s bar (un flight-case servant de bar de tournée, aux couleurs des légendaires Motörhead) au moment de présenter les musiciens. Puis le jeté de pintes de bières que les plus adroits réceptionneront sans trop de fracas, mais la plupart du temps cela fini plutôt en shampoing à la bière ! Et en guise d’intro aux inéluctables rappels, la sirène d’alerte aérienne que Ryan active avant d’être rejoint par ses 3 comparses. Le public sera aussi mis à contribution pour renforcer les choeurs sur les refrains gravés dans toutes les têtes présentes, et la fosse déclenchera de nombreux circle pits.

Tout cela se fait avec un bon esprit festif, bien rock’n’roll.

La machine Airbourne sur scène est bien solide, bien rodée. Peut-être même trop bien rodée, j’ai trouvé qu’il manquait un grain de folie ce soir. Peut-être est-ce dû à la répétition de ces concerts toujours dans la même veine et le fait qu’on s’y habitue. Mais je crois que le grain de folie manquant vient du show qui met uniquement Joël en avant et qui fait le spectacle à lui tout seul. Justin à la basse et Jarrad à la guitare rythmique ne sont pas statiques et bougent aussi, mais cela manque d’interaction entre les 3 musiciens.

En tout cas niveau musical rien à redire.

L’interprétation des musiciens est à la hauteur de leur nombreux tubes Hard Rock’n’Roll. Côté son, les bouchons d’oreilles étaient bien utiles pour se protéger de la guitare et du chant lead trop agressif. La guitare rythmique était parfois un peu trop en retrait dans le mix. Le duo basse-batterie était bien percutant, avec une énorme grosse caisse sur certains passages qui nous a bien remué les tripes.

Airbourne a bien fait trembler le Zenith comme on l’attendait.  Le public dans son ensemble est ressorti avec la banane de ce concert. Et on peut aussi féliciter aussi les 2 ingés lumières.

Setlist :
1 Ready to Rock
2 Too Much, Too Young, Too Fast
3 Firepower
4 Girls in Black
5 Back in the Game
6 Burnout the Nitro
7 Boneshaker
8 Bottom of the Well
9 Breakin’ Outta Hell
10 It’s All for Rock ‘n’ Roll
11 Stand Up for Rock ‘n’ Roll
Rappels
12 Live It Up
13 Rock ’n’ Roll for Life
14 Runnin’ Wild

Merci à Olivier de Replica Promotion pour l’accréditation photo.