After Us : Interview avec François et Jean Philippe

After Us : Interview avec François et Jean Philippe

Rencontre avec François et Jean Philippe du groupe After Us pour une Interview au Hard Rock Café à Paris

Entretien avec François et Jean Philippe, respectivement guitariste et batteur du groupe After Us, à l’occasion de la journée promotion organisée au Hard Rock Café Paris par Roger de Replica Promotion

François, Léo, Céline et Jean Philippe : After Us

De gauche à droite : François (guitare), Léo (guitare), Céline (chant) et Jean Philippe (batterie)

 Premier EP « Breaking the Dark »

AFTER US EP

TRACKLIST

1.Home Again
2.City Lights
3.Get Out
4.Last Goodbye

Formé fin-2019, After Us n’a pas pu se développer immédiatement à cause de la pandémie de Covid-19. Ils ont néanmoins réussi à enregistrer leur EP Breaking The Dark, qui allie riffs typiquement heavy rock et mélodies accrocheuses, en mélangeant des influences des années 80, 90 et 2000. Si le rock et le metal constituent le gros de leurs inspirations, ils n’hésitent pas non plus à piocher ça et là dans la pop et la musique électronique.

Ce premier EP constitue un avant-goût du premier album que le groupe prépare, dans le but de le sortir pendant l’hiver 2022/2023. D’ici là, les concerts se préparent et devraient être annoncés prochainement.

https://www.facebook.com/AfterUsRockBand/

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François et JP After Us

Rock Metal Mag : Est ce que vous pouvez vous présenter et me parler de votre intégration dans le groupe?

François : Je suis François, le guitariste et j’ai commencé la guitare à l’âge de 12 ans. J’étais ancien musicien professionnel, intermittent du spectacle. Et je travaille dans un autre domaine également. J’ai rejoint le groupe quasiment à sa conception et à la requête de Céline. J’avais joué avec elle brièvement dans un simili groupe et en fait elle s’est souvenue de moi. Alors quand je les ai rejoint, on a pu commencer l’aventure. Et c’était quelques mois avant le Covid.

Jean Philippe : Je suis Jean Philippe, le batteur et j’ai rejoint le groupe suite à une annonce passée par François pour une audition. J’ai  répondu un lundi et il m’a demandé si je voulais venir le lendemain pour une répétition. J’ai écouté les morceaux une fois et je suis allé auditionner. Et à la fin de la répét ils m’ont dit que je partais pour l’aventure, donc deux mois avant le Codid. Sinon j’ai pas mal d’expérience musicale, diverse et variée, avec de la scène, avec du studio et également du professorat de batterie à Paris.

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Rock Metal Mag :  Est ce que After Us est devenu votre seul projet ou bien vous jouez dans d’autres formations ?

Jean Philippe : Non, cela prend déjà pas mal de temps.

François : C’est énorme. Cela pend énormément de temps parce que nous sommes très exigeants avec nous-mêmes.

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Rock Metal Mag : Comment s’est fait le choix du nom « After Us » ?

François : Alors il y a plein d’histoires. Mais moi je me suis toujours souvenu que lorsque j’étais gamin et que j’allais dans les magasins de disques, j’allais d’abord au A. Donc déjà on s’est dit que l’on allait prendre un groupe avec le nom qui commence par A. Après, j’ai lu un livre qui m’a vachement touché et qui justement s’appelle « After Us », le monde d’après. Cela parle de la Terre et de la disparition de la race humaine. C’est un très beau livre, très intéressant, mais je ne me souviens plus du nom de l’auteur. ( ndlr: The earth after us de Jan Zalasiewicz ) Comment la Planète peut se redévelopper après un cataclysme nucléaire et comment redeviendrait la Terre après la disparition de la civilisation.

Sinon, il y a aussi un autre truc par rapport à After Us. Et c’est dommage vu ce qui se passe actuellement en Russie et en Ukraine. Mais dans le cadre de mon autre activité professionnelle, je suis souvent allé en Russie et en Ukraine, où j’ai beaucoup d’amis, qui sont dégoutés par tout ce qui se passe. Alors en fait, After Us, c’est le slogan des forces de défense nucléaire des forces russes. Malheureusement, on l’a découvert après.

Jean Philippe : Finalement, on s’est appelé After Us, juste avant le Covid et au moment où on se posait la question de ce que serait le monde d’après. On sort du Covid, on sort l’EP, on s’appelle After Us et Bing.. Donc cela fait beaucoup de Planètes qui s’alignent et pas forcément dans le bon sens. Musicalement oui, mais après sur la signification du nom.. Mais en fait, la véritable signification c’était de se demander, pendant la pandémie de Covid, jusqu’où cela irait et qu’est ce qui allait se passer après. Et finalement cela a parfaitement résonné avec le nom du groupe.

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Rock Metal Mag : Le groupe est né juste avant la pandémie. Cela a du compromettre un peu vos projets par rapport à la composition ?

François : Et bien non. C’est le contraire en fait. Déjà en décembre 2019, on a du faire 3 ou 4 répéts avant que cela parte en sucette avec le Covid. Ensuite nous étions chez nous et on a pris le temps. Nous sommes des perfectionnistes et des amoureux du détail, donc on a vraiment travaillé à notre rythme en fonction de ce que l’on pouvait échanger et recevoir sur les différents titres. Et nous en avions pas mal d’ailleurs. Il en ressort quelque chose qui a été véritablement travaillé en amont et léché du début des maquettes des titres jusqu’au moment où l’on s’envoyait les différents essais de chacun.

D’ailleurs, on a aussi recruté notre bassiste sur Zoom. Et durant cette période, il en est ressorti 4 titres qui nous plaisaient vraiment.

Jean Philippe : On en avait beaucoup plus , mais on a du se limiter.

François : Oui parce que l’on ne voulait pas sortir un album. Le but du jeu était surtout de balancer cette carte de visite avec 4 radio edit. Donc cela a été un avantage de pouvoir prendre notre temps. Maintenant, cela peut être un inconvénient puisque les gens attendent l’album, et là où l’on devrait aller un peu plus vite et bien on a un rythme d’escargot.

Jean Philippe : Mais on va quand même prendre notre temps.

François : Oui, nous ne sommes pas pressés mais plutôt hyper exigeants avec nous-mêmes. On ne se prend pas au sérieux mais on fait les choses sérieusement. L’idée a toujours été de se dire, on est pas des pros, mais on a tous une pratique, de plusieurs dizaines d’années, de nos instruments respectifs. Certains d’entre nous on eu de vrais expériences professionnelles dans le monde de la musique. Donc, on veut pouvoir se regarder dans la glace sans avoir honte de ce que l’on sort. Et moi, par exemple, je veux que mes enfants soient fiers de moi et qu’ils kiffent ce que l’on fait. D’ailleurs c’est le cas et cela fait plaisir.

En fait, cette période de Covid a été une orgie musicale. (rires)

On a eu vachement de créativité et je sortais des riffs tous les deux jours que je balançais sur WhatsApp pour savoir ce qu’ils en pensaient. Mais c’était hyper intéressant et surtout cela a montré que l’on était un vrai groupe et que l’on restait en contact ensemble. On n’a pas lâché l’affaire et nous sommes tous restés motivés car on avait des objectifs. On savait que l’on allait enregistrer en studio et donc on a foncé, lentement peut être, mais nous étions décidés à faire du mieux possible.

Jean Philippe : On a pris beaucoup de recul sur notre travail grâce à ce temps là. On a pu réécouter les titres tous ensembles lors de réunions en visio, échanger, laisser de coté. Mais c’est pas grave, on avait le temps. Et cela a permis de mûrir aussi beaucoup de choses. Il y a des morceaux que l’on a dégagé, ceux que l’on a gardé, d’autres que l’on a repris, parce que cela fusionnait. Il y avait une idée pondue tous les jours.

François : Nous sommes vraiment restés positifs et ce qui est super excitant dans l’histoire, c’est que l’on vient tous d’ univers hyper différents. Aussi bien au niveau de goûts musicaux, que de carrières et même de tout. Nous sommes des personnes très différentes et on s’est retrouvé tous ensemble à faire une chose que l’on kiffe. On est vraiment potes et on a  tous eu des expériences, parfois désastreuses et mêmes traumatisantes.

JP est pour moi le meilleur batteur avec qui j’ai joué et on a toujours tendance à se sous estimer par rapport aux autres. Mais en fait, il ne faut pas parce que l’on donne toujours à 130%.

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Rock Metal Mag : Quels sont les groupes ou artistes qui vous ont le plus influencé?

François : Alors ma grande découverte de la musique c’était AC/DC et c’est Angus Young qui m’a donné envie de jouer de la guitare. Je suis passé de Maya l’abeille à AC/DC à l’âge de 11/12 ans. ( rires) J’ai du les voir 15 fois en concert. Après je suis resté vraiment dans le Hard Rock et le Metal pendant très longtemps.. Ensuite, plus j’ai progressé à la guitare, plus j’ai eu envie d’exploiter d’autres genres. Voilà donc quand j’étais gamin c’était, Scorpions, Judas Priest, Maiden. Ce sont les meilleurs.

Après je suis passé dans des trucs un peu plus FM, genre Journey, Foreigner, ou aussi Toto. Mais aujourd’hui dans la même Playlist, je peux écouter Architects, Five Finger Death Punch, Gojira, Megadeth et d’un autre coté des trucs super FM comme Bad English et autres groupes des années 80. J’écoute aussi des trucs plus récents même Electro, Pop. Et c’est ce que j’apprécie avec ce groupe c’est que nous sommes tous ouverts. Notre bassiste est un malade de Killing Joke, Joy Division, Motörhead, The Stranglers.

Jean Philippe : Mais il va te faire aussi un riff de basse super Funk. (rires)

François : C’est aussi un fan de Tool, il écoute également du prog, tout comme moi et JP. Par contre Céline n’en écoute absolument pas. Notre chanteuse écoute Adèle et la chanson française ainsi que de la Pop française et anglaise. Nous aussi on va écouter Duran Duran et Tears for Fears.

Tout s’écoute. La musique est le seul langage commun à l’humanité.

Et ce qui m’a toujours agacé c’est l’idée de vouloir toujours caser les choses dans une catégorie spécifique. Et je trouve que ce qui est intéressant dans notre rapport à la musique, c’est que l’on aime tout. On respecte tout ce que les autres écoutent, jusqu’à un certain niveau. Et nous essayons d’amener tout ce qui a créé notre oreille, notre cerveau et notre amour de la musique, afin de mettre ça ensemble. Et ainsi nous arrivons à un son qui nous ressemble et qui est vraiment notre dénominateur commun.

Donc, c’est avoir une basse/batterie qui soit prog, des guitares qui peuvent être super heavy ou super light, à la Duran Duran et des mélodies Pop imparables. Ce que l’on veut, c’est que lorsque les gens ont écouté une chanson, il gardent le son gravé dans leur tête .

Jean Philippe : Le 1er truc c’est la mélodie. Si sur un titre c’est la mélodie qui prime et que derrière  la musique reste presque secondaire, ce n’est pas grave à partir du moment où cela sert la chanson. De toutes les façons personne ne va chanter sur un riff de guitare ou un beat de batterie. Les gens vont retenir une mélodie.

François : Nous sommes des chansonniers.

Rock Metal Mag : Et alors toi, Jean Philippe tu as les mêmes influences?

Jean Philippe : Alors pas du tout. Moi ce n’était pas Maya l’abeille mais plutôt Capitaine Flamme !! (rires) Sinon pour la petite histoire, à l’âge de 11/12 ans alors que je rentrais chez moi, mon père écoutait FIP à la radio et j’entends : Poum tchack, poum tchack.. Et là, j’ai posé mon sac US et j’ai dit : « je veux faire ça ». C’était Billie Jean de Michael Jackson. Arès cela a évolué et j’ai énormément écouté Toto, donc Jeff Porcaro. Et c’est lui qui m’a donné véritablement envie de jouer .

Ensuite, je me suis pris une grosse claque au début des années 2000 avec Hybrid Theory de Linkin Park. Ce mélange d’ Electro/Metal/Rock, c’était du jamais entendu. Après, il y a la seconde partie de ce que Muse a fait et son évolution m’a beaucoup intéressé. A l’époque en 2002, il y a Evanescence qui est sortie aussi. Et son 1er album, c’était 12 hits alignés les uns derrière les autres. Voilà, ce sont des influences imparables. Et effectivement le prog fait partie de mes écoutes. J’en ai écouté énormément et c’est surtout le Prog anglais, comme Marillion, ou encore Genesis, du début jusqu’à la fin avec les différents périodes du groupe.

François : Toi, tu es plus anglais que moi qui suis plus américain. Mais l’idée intrinsèque est de se nourrir de tout ce qui est bon. Et on s’en fout du genre de musique du moment que c’est bon.

Jean Philippe : Et je pense qu’il y aura des surprises avec certains titres que l’on travaille pour l’album.

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    Rock Metal Mag : Vous avez pu entrer en studio e 2021.  Comment s’est fait le choix de travailler avec HK Krauss du Vamacara Studio?

François : Alors je fais partie du Metal Social Club sur Facebook, avec Pascal Gueugue et pas mal de gens. Et comme on le sait, la France, n’est pas franchement un pays rock, mais nous, on veut avoir un vrai son Rock, donc j’ai demandé quel studio ils me recommandaient. Et ils m’ont dit HK. On a donc écouté ce qu’il faisait. Au début, on s’est posé pas mal de questions, car il fait beaucoup de Death, Thrash. Des trucs un peu plus énervés que ce que l’on fait.

Je lui ai fait écouté notre musique pour savoir ce qu’il en pensait . Et comme c’est quelqu’un qui n’a pas sa langue dans sa poche, si il n’aime pas il va te le dire et il ne fait pas les choses qu’il n’aime pas. Il a quand même une réputation. Et lorsqu’il a écouté il a trouvé ça génial. Il a toujours rêvé de faire ce genre de musique,  même si il était chanteur dans un groupe plutôt Death Metal.

Il a trouvé que l’on avait une super chanteuse pop et donc on a signé. Et il s’est même proposé d’aller plus loin que son rôle d’ingénieur, mais d’être carrément, producteur arrangeur sur les titres. Donc on a bossé avec lui, on a échangé des fichiers, on a travaillé sur la structure des morceaux, changé des progressions harmoniques. Et lorsque l’on est arrivé en studio on était remonté comme des coucous. Nous étions vraiment prêts et nous avions beaucoup d’énergie à relâcher après tout ce temps.

Et cela s’est super bien passé et même tellement bien que l’on va faire l’album avec lui.

Il nous a mis en confiance. La dernière expérience de JP en studio, avait été traumatisante.  Mais lui, nous a mis totalement en confiance et vraiment à l’aise.

Jean Philippe : Mais c’est ça en fait. Une expérience d’enregistrement, c’est non seulement le travail que l’on fait avant mais c’est aussi une personne qui comprend ce que tu attends. Il y a des gens qui ont l’habitude du studio et quand tu arrives tu attends un échange immédiat. Mais aussi bien pour le son de la batterie, que pour le réglage sur la façon d’enregistrer, sur le fait de te mettre à l’aise. C’est vraiment avoir un retour sur ce que tu joues et aller plus loin. C’est super important et c’est ce que l’on a eu avec lui.

François : Il nous a vraiment poussé au cul parce que l’humilité parfois c’est un peu de la stupidité.

Jean Philippe : Mais ce qui est bien, en fait, c’est que le processus de création est un doute permanent. C’est une recherche de remise en cause permanente. Dans le sens où même sur le processus de compositions et d’arrangements, on va monter le curseur très haut, jusqu’au moment où l’on va le redescendre pour s’arrêter lorsque l’on sera satisfait. Le problème d’ailleurs c’est de savoir s’arrêter. Alors, lui, nous a calmé sur deux/trois trucs. Donc, c’était une super expérience.

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Rock Metal Mag : Est ce que les thèmes des chansons de l’EP ont été influencé par les évènements liés à la pandémie ?

François : Non. C’est Céline qui écrit les textes et on aime beaucoup ce qu’elle fait. Quelqu’un nous avait dit que l’on faisait presque du Fleetwood Mac avec du Metal. C’est à dire que l’on raconte de chansons avec une belle mélodie. Déjà, Céline est une chanteuse extraordinaire et c’est une personne que j’adore. Elle a une personnalité extraordinaire et elle n’a pas eu une vie toujours facile. Et elle arrive à sortir un sentiment quasi poétique dans des textes qui veulent dire quelque chose. Il y a de vrais histoires derrière.

Donc ces textes parlent de son ressenti et ce sont presque des chansons féministes.

Et on ne fait pas cela parce que c’est dans l’air du temps, mais je pense que l’on sert de mégaphone pour Céline qui exprime des choses qu’elle ressent. C’est pour cela qu’elle prend du temps pour écrire ses textes qui sont super bien ciselés. Ce n’est pas juste dire, là il me faut 12 pieds, et raconter n’importe quoi pour absolument faire la rime. Ce sont vraiment des histoires qui la concernent. Get Out c’est sur une rupture, City Lights c’est après une grosse crise existentielle adolescente, et en voyant les lumières de la ville, c’est finalement trouver que la vie est belle et donc continuer. Home Again, c’est la joie de rentrer chez toi et de voir tes enfants.

Après , nous ne sommes pas un groupe à message. Mais personnellement, j’ai toujours trouvé que les chansons qui racontent une histoire, ce sont des choses que tu retiens encore plus. Et c’est vraiment ce qui sort de son coeur et de sa tête.

Jean Philippe : Et c’est en écoutant une mélodie, un rythme, un riff. Moi, je n’ai jamais joué avec une chanteuse qui a autant de rythmique en place. Elle est d’une régularité impressionnante. Et son interprétation sert aussi les arrangements. Au fur et à mesure et comme on a appris à se connaître, sa façon de chanter, en appuyant un mot ou une lettre, va déclencher des arrangements. Elle se sert de sa voix comme d’un vrai instrument

François : Et elle ne fait pas dans le Flashy. Quand elle pousse sa voix c’est vraiment pour transmettre une émotion.

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Rock Metal Mag : L’ EP s’intitule Breaking The Dark, c’est en quelque sorte briser l’isolement et reprendre goût à la vie ?

François et Jean Philippe : Oui c’est exactement ça. Bravo. (rires)

Jean Philippe : Alors c’est une phrase qui est extraite de la chanson City Lights et de la fin du refrain. Quand on cherchait, on avait pensé au titre éponyme, After Us. Mais on voulait quelque chose qui soit aussi en lien avec le graphisme et la pochette de l’EP. Et donc, il y a eu toute cette histoire de pandémie et finalement ce titre est venu assez naturellement.

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AFTER US EP

François nous quitte pour un phoner et l’entretien se poursuit donc avec Jean Philippe.

Rock Metal Mag : Qui est l’auteur de cette chouette pochette ?

Jean Philippe : Alors c’est moi. En fait c’est mon métier. Je suis directeur artistique et de création. A l’origine, dans le groupe il y avait un guitariste qui est parti en janvier dernier, pour raison personnelle. Et en fait ce dessin est un tatouage qu’il avait sur le bras . Dès que je l’ai vu, je savais que, si un jour on sortait un disque, ce serait l’image de la pochette, car il y avait une vraie identité. Du style « La mémoire dans la peau » avec un coté Jason Bourne.

Donc, on a pris contact avec le gars qui l’a tatoué et il nous a envoyé un scan de l’image. Je l’ai entièrement redessinée sur ordinateur et on a changé toutes les couleurs. Déjà on voulait sortir des « codes » metal et des typos du genre. Donc le nom du groupe est clair, net et précis . Volontairement, il n’ y a pas d’effets dans la typo. Moi je me suis toujours dit que ceux qui ont le mieux réussi leur typo, c’est Muse. Bon, j’exagère un peu en disant ça car il y en a d’autres des logos,  mais au moins c’est clair et tout le monde le reconnait.

Ensuite, j’ai travaillé sur les couleurs. On voulait cet aspect Dark, mais tout en montrant que cela pouvait péter derrière que c soit négativement ou positivement. C’est comme le crâne, on ne sait pas si elle le met ou si elle l’enlève. Et le but du jeu est de laisser chacun penser ce qu’il veut. Par contre le personnage c’est saint Cécile, la patronne des musiciens. C’est pour ça qu’elle a les deux petites notes en dessous de l’oeil et le petit regard un peu malicieux.

Et on voulait avoir du noir avec ce dégradé de gris et une seule couleur flashy. Et à l’intérieur c’est l’inverse. Alors c’est un rouge orangé et donc quand on ouvre la pochette c’est Breaking The Dark. Donc franchement c’est à tiroir et chacun y va de sa propre interprétation.

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Rock Metal Mag : Vous avez choisi de présenter le groupe en décembre avec le clip de City Lights réalisé par Hugo König. Pourquoi le choix de cette chanson, elle est la plus représentative du groupe?

Jean Philippe : Alors on l’a choisi parce que nous voulions un titre qui arrivait à donner un aspect le plus complet de l’EP. Il sert à la fois à montrer le coté Dark et en même temps que nous sommes très ouverts musicalement. C’est la chanson que Céline préfère et moi aussi d’ailleurs. Et ce titre là explique véritablement le nom de l’EP, d’où le titre Breaking The Dark.

Ensuite il y a Get Out derrière et on va sortir un troisième clip normalement avant l’été.

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Rock Metal Mag : Est ce que vous avez pu planifier des dates de concerts cette année?

Jean Philippe : Pour les dates de concerts, et on pense tous la même chose, on va se donner le temps. On a tellement travaillé sur les titres de l’EP, dans le détail, que l’on ne veut pas monter sur scène pour monter sur scène. Mais il faut que l’on bosse. Le début d’année était compliqué parce que Céline a eu le Covid, ensuite c’était au tour de François de l’avoir. Donc voilà, nous n’avons pas pu vraiment répéter car le bassiste et moi, nous sommes les deux seuls à être passés au travers. La basse/batterie, toujours opérationnelle !! (rires)

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Rock Metal Mag remercie François et Jean Philippe du groupe After Us, ainsi que Roger de Replica Promotion et le Hard Rock Café.