Aaron Keylock: interview

Aaron Keylock: interview

Entretien avec le jeune prodige Aaron Keylock

Rock Metal Mag s’est entretenu avec Aaron Keylock
dans les magnifiques locaux de Gibson France à Paris

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Le jeune prodige Aaron Keylock est né à Oxford en Angleterre. Il commence la guitare à l’âge de 8 ans, alors que la plupart des enfants s’amusent encore aux jeux de leur génération. Aaron puise ses influences à travers les plus grands comme Black Sabbath, The Rolling Stones, Aerosmith, Led Zeppelin, The Black Crowes et Johnny Winter. Il rencontre Joe Bonamassa alors qu’il n’a que 13 ans et il joue en ouverture de Blackberry Smoke trois ans plus tard. Le voilà aujourd’hui à 18 ans avec un premier album intitulé « Cut Against The Grain » qui sort le 20 janvier via Mascot Label Group.

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Rock Metal Mag : C’est la première fois que tu viens à Paris ?

Aaron Keylock : Oui, c’est vraiment cool ! Malheureusement, je suis à l’intérieur depuis tout ce temps. Je n’ai pu voir la ville qu’à travers les vitres du taxi. J’aimerais y passer plus de temps si je reviens ici.

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Rock Metal Mag : Tu as commencé à jouer de la musique très tôt dès l’âge 8 ans. Est-ce que c’est parce que tu as grandi dans un milieu musical ?

Aaron Keylock : Oui en quelque sorte, plutôt en terme d’écoute. Mon père écoute toujours de la musique à la maison, mais il n’y a personne qui joue vraiment d’un instrument. Je m’y suis mis parce que je le voulais. On ne m’a pas forcé ou quoi que ce soit, c’est moi qui suis tombé dedans tout seul et je m’y suis entièrement consacré.

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Rock Metal Mag : Et quelle a été la réaction de tes parents quand tu leur as dit que tu voulais devenir musicien ?

Aaron Keylock : C’était cool de jouer de la guitare quand je le faisais seulement dans ma chambre. Ça ne dérangeait personne et on me laissait tranquille. C’est amusant parce que je n’avais aucune expérience avec la musique, je n’avais jamais été à un concert lorsque j’ai commencé. Et j’étais trop jeune pour comprendre la manière de vivre des musiciens, ce truc du « sex, drug & rock’n’roll ». Mais mes parents ont toujours été sympas avec moi et ils ont toujours respecté mes décisions. Quand j’ai commencé à sortir de ma chambre pour jouer en live, mon père était alors mon manager. C’était cool de l’avoir à mes côtés. Mes parents me soutiennent parce que je fais ça d’une manière très professionnelle, plutôt que de juste « foutre le bordel partout ». Ils ont compris que tout ce que je veux, c’est faire de la musique, sans tomber dans les travers du milieu.

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Rock Metal Mag : As-tu appris la guitare et le chant de manière autodidacte ?

Aaron Keylock : J’ai pris des leçons de guitare pendant 2 ou 3 ans quand j’ai commencé. Ensuite, je me suis mis à faire des petits shows et des jams. C’est de cette manière que j’ai appris par moi même à développer ma technique et mon propre son. Le chant est venu naturellement suite à cela. Je suis plutôt quelqu’un de détendu. J’apprends aussi beaucoup à travers la manière dont j’écris.

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Rock Metal Mag : Comment gères-tu le succès à tout juste 18 ans ?

Aaron : J’ai toujours pu faire ce que je voulais faire et il n’y a jamais eu personne pour me forcer à faire ci ou ça. Il n’y a pas des gens derrière moi qui tirent les ficelles. C’est ce qui fait que j’ai toujours été honnête avec mon travail. Depuis que je suis tout petit, j’ai toujours su que j’allais le faire de cette façon là. Je n’étais pas cet ado arrogant qui voulait tout contrôler sans même savoir comment s’y prendre. Mais je gère tout ça juste en étant honnête, c’est la meilleure chose.

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RMM : Comment s’est passé l’enregistrement de Cut Against The Grain ?

Aaron : L’écriture était un peu bizarre. J’écris depuis environ 3 ans pour cet l’album, mais en fait j’écris tous les jours depuis que j’ai 8 ans. J’avais donc déjà toute une grande collection de chansons en stock. On les a retravaillé, c’était cool. C’est plutôt le fait d’enregistrer en studio qui était une nouvelle expérience pour moi. Mais c’était facile et je pouvais faire exactement ce que je souhaitais faire. Encore une fois, il n’y avait personne pour me diriger. C’était vraiment génial de ressortir tous ces titres que j’avais depuis des années pour leur donner une nouvelle vie, dans une nouvelle ville. Ça leur a donné un côté plus frais. Tout s’est très bien déroulé et je suis satisfait du résultat.


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RMM : Quel a été le plus gros challenge avec ce premier album ?
Aaron :
Le mixage ! J’ai détesté ça ! Tout ce processus… Tu as l’album, mais tu dois revenir dessus pour faire ça. C’est une étape obligatoire. Tu as 30 mix différents et tu dois choisir le meilleur pour chaque chanson. Ce n’était pas vraiment difficile, mais c’était très long. C’est un des aspects moins amusant du business, avec tout le côté marketing qui va avec.

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RMM: Que signifie le titre de l’album pour toi ?
Aaron :
C’était une chanson de l’album et lorsque je cherchais un titre, j’ai trouvé que c’était ce qui convenait le mieux. Comme pour beaucoup d’autres morceaux, il fallait que les paroles reflète l’album. Ce titre là signifiait beaucoup. C’était simplement le fait d’aller à l’encontre des valeurs imposées pour être soi même, être libre. Ça prend tout son sens pour moi. Cette affirmation représentait exactement ce que je voulais exprimer, donc plutôt que de chercher un autre nom, j’ai préféré reprendre le titre de ce morceau . Ça fonctionne très bien.

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RMM : Qui a réalisé la belle pochette ?
Aaron :
C’est quelqu’un qui a été choisi par le label Mascot Records. Nous avons pris la photo à Los Angeles et il a fait son truc de son côté. Il est revenu vers moi avec différentes idées que j’aimais beaucoup. C’est d’ailleurs lui qui a fait la pochette de l’album de Simo, que j’adore. On s’est donc très vite entendu ! J’adore les couleurs et le rendu final.

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RMM : L’album a été produit par Fabrizio Grossi, connu pour avoir travaillé avec Slash et Alice Cooper. Comment l’as tu rencontré ?
Aaron :
J’ai parlé à deux producteurs différents et finalement Mascot m’a parlé de Fabrizio. On s’est rencontré via Skype et il y a eu un bon feeling. Il a compris où je voulais aller avec ma musique. Le studio se trouvait à Los Angeles donc je me suis rendu là-bas et ça a bien fonctionné. Ça s’est fait très naturellement. C’était la première fois que j’allais à Los Angeles, mais je n’ai pas vraiment visité la ville. Je voulais me concentrer sur l’enregistrement. C’était quand même cool et j’ai eu quelques jours de libre pour faire ce que j’avais a y faire là-bas.

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RMM : As-tu un héro musical ou un guitariste favoris ?
Aaron :
 En choisir un seul serait vraiment difficile ! Mais si je devais le faire, je dirais Johnny Winter. C’est une de mes influences et ça m’a beaucoup aidé à être ce que je suis et à aller dans la direction vers laquelle je souhaitais me diriger.

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RMM: Que dirais-tu aux gens qui ne te connaissent pas pour les convaincre d’écouter ta musique ?
Aaron :
Je ne sais pas si je veux essayer de convaincre les gens. Je préfère qu’il le fasse d’eux même et puis je serais sans doute mauvais pour ça ! En gros, c’est juste de la musique influencée par les plus grands. Il y a beaucoup de sentiments différents, d’atmosphères variées et c’est juste du rock’n’roll pur et honnête. Les gens essaient toujours de comparer les choses, mais en fait c’est très difficile de comparer de la musique. C’est ce que j’ai l’habitude de dire car c’est facile (rires).

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RMM : Et avec qui aimerais-tu partir en tournée ?
Aaron :
Évidemment tout le monde voudrait tourner avec les Rolling Stones, Bob Dylan ou Guns n’Roses. Pour moi, ça serait avec les Black Crowes car c’est le tout premier groupe que j’ai vu en concert. C’était un grand tournant pour un jeune garçon qui jouait de la guitare et qui voulait sortir des disques. Ce groupe représente beaucoup à mes yeux.

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RMM : Vas tu jouer en France prochainement ?
Aaron :
Je veux jouer ici, j’adorerais, mais pour le moment rien n’est sûr. Je pense qu’ils font le nécessaire pour que je puisse jouer en France. Je ne me suis jamais produit sur scène dans ce pays. J’aimerais beaucoup jouer à Paris et visiter d’autres régions. J’espère que ça sera bon pour l’année prochaine en 2017. L’album sort en janvier et on va se réunir avec la famille et des amis pour fêter ça.

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