Entretien avec Kourros chanteur du groupe RIVIERA PARADISE à l’occasion de la journée promotion organisée par Roger Wessier au Hard Rock Café Paris

RIVIERA PARADISE a sorti son album Ready For More vendredi 22 mars 2024

Tracklist

1.Game Master
2.For The New Day
3.Ready For More
4.Free Yourself At Last
5.Come Out
6.Hear Me Out
7.Rise Above
8.War
9.My Lad
10.It Feels Like Dawn

Riffs tranchants, voix rocailleuse, section rythmique mordante, une bonne recette aux influences de groupes tels que Audioslave, Zakk Wylde, Faith No More, Rivals Sons, Black Stone Cherry, Nickelback.

Le groupe RIVIERA PARADISE est né à  Meaux en 2018 .

Membres du groupe RIVIERA PARADISE

Chant: Kourros
Guitare: Robin LAPALUT
Batterie: Julien GIRAUD
Basse: Florent GAYAT

https://www.facebook.com/rivieraparadise.grp

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Rock Metal Mag : On va déjà présenter le groupe RIVIERA PARADISE , puisque depuis sa formation il y a eu quelques changements dans le line up.  

Kourros : Alors au départ, Riviera Paradise, ce sont trois musiciens déjà pros, deux intermittents et un prof de batterie. Ils se réunissent par amour de la musique et se rencontrent autour d’un répertoire plutôt blues (Jimi Hendrix). Du coup ils décident de monter un petit groupe de cover avec l’ambition professionnelle de faire essentiellement du live. Donc ils jouent et font pas mal de cover dans différents endroits et ils commencent à se faire un petit nom.

Et en 2017/2018, ils se posent la question du chanteur.

Le guitariste, très bon d’ailleurs, qui désire se consacrer uniquement à la guitare, veut se relâcher du chant. Donc, comme à ce moment là, je viens de quitter un de mes groupes (ndlr: Incry), je rebondis en les contactant .

On a fait une première répétition et cela s’est très bien passé.

Et tout de suite on a présenté deux compos. Ensuite, c’est Robin LAPALUT, le nouveau guitariste, qui est arrivé sur le deuxième EP.

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Rock Metal Mag : Ready For More est donc le 1er album de RIVIERA PARADISE . Comment s’est passé votre processus de composition?

Kourros : Notre processus est très instinctif et très efficace aussi. Cela part très souvent de la guitare et en fait chacun a son poste. On a un rendement très important, c’est à dire, on fait une répét, une compo. Donc cela va très vite. C’est instinctif. On ne se pose pas la question de savoir si le style va. On fait du rock au feeling mais au sens large quand même puisque l’on touche différentes étiquettes.

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Rock Metal Mag :  C’est vrai que musicalement on pense à du Heavy Blues, mais certains titres comme War changent un peu la donne avec un chant un peu saturé. Alors comment définissez vous votre style musical?

Kourros : C’est vrai que tu es tout le temps obligé de te justifier sur la façon dont tu vas étiqueter ta musique. Le Blues, de toutes manières, c’est ancré dans le rock, comme le Hard rock. Donc, on va dire que le rock c’est très bien comme étiquette, sachant que l’on passe par ces chemins là.

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Rock Metal Mag : Concernant les paroles, Michel GIRAULT est intervenu sur les titres 4 jusqu’au 10ème. Pourquoi cette collaboration et comment cela s’est passé?

Kourros : Alors, c’est un de nos potes. Moi, je ne suis pas vraiment anglophone. Je suis admiratif et inspiré par la musique anglo-saxone et américaine. Mais c’est un très long discours et on ne va pas rentrer là-dedans. En fait, pour différentes raisons et surtout en France, quand tu chantes en Anglais, tu es obligé de faire attention. Tu es plus jugé en France, en Italie ou en Espagne, sur ton anglais, que tu ne l’es outre atlantique. L’accent là-bas c’est sympathique. Ici, il faut travailler les accentuations, un petit peu les formulations qui ne sont pas les mêmes que celles du français.

Moi, ma langue maternelle est le français et donc, par défaut, tu peux faire ce que tu veux.

Le paroles restent secondaires dans la musique de Riviera Paradise. C’est à dire qu’il n’y a pas de message intergalactique à trouver dedans. Cela parle de rock, d’émotions et de vie au sens large. Néanmoins, pour que cela soit carré, j’ai fait appel à mon pote Michel GIRAULT. Il est claviériste et musicien et de nationalité française et anglaise. Il est aussi prof d’anglais et du coup il m’a aidé. Il a l’oreille musicale et m’a aidé dans ce processus d’efficacité que l’on a déjà entre musiciens et que l’on a retrouvé avec lui.

Finalement j’ai des idées, je lui amène une ligne de chant et il va m’aider à trouver les bonnes formulations. Il le fait de manière très efficace sans oublier les subtilités de la langue anglaise.

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Rock Metal Mag : Pourquoi n’a t-il pas participé aux 3 premières chansons?

Kourros : Et bien, c’était avant de le trouver. J’ai donc eu l’honneur d’écrire les trois premières qu’il a ensuite validé. La patte n’est pas très éloignée de la sienne d’ailleurs et ça tombe bien.

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Rock Metal Mag : Coté chant quel est l’artiste qui t’a le plus influencé? Je trouve que tu as de fortes intonations à Chris Cornell. 

Kourros : Alors je n’ai pas sa tessiture malheureusement. Elle est un peu moins étendue et je monte moins haut. Mais par contre il a été une très grosse influence. Il n’ y a pas que lui mais si je devais n’en citer qu’un en particulier, ce serait lui. Je trouve qu’il fait le lien entre beaucoup de styles de musique dans lesquels il a réussi à évoluer. Que ce soit dans Audioslave avec les musiciens de Rage Against The Machine, ou dans Soundgarden ou même en acoustique. Il a même fait un album en solo totalement Electro et il s’en sort à merveille. Il garde ce timbre, cette attitude et ce qu’il est lui.

Effectivement, il a été un guide.

Je ne me suis pas dit il faut que je fasse comme lui. Mais irrémédiablement quand tu ingurgites quelque chose, c’est comme un plat que tu as mangé. Tu vas essayer de retrouver la même chose quand tu vas cuisiner.

Rock Metal Mag : En tous cas la recette est bonne car tu as une belle voix à laquelle on accroche vraiment et moi j’aime beaucoup.

Kourros : Merci

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Rock Metal Mag : Et qu’est ce qui t’a donné envie de chanter ?

Kourros : Alors je suis musicien depuis très longtemps puisque j’ai eu la chance d’aller, tout petit, au conservatoire. J’ai un cursus un peu bizarre pour un rocker, car j’ai commencé par le classique. Après j’ai fait du jazz jusqu’à 20 ans et entre temps à 15 ans, je me suis mis à la guitare avec la grosse découverte de Nirvana et le grunge des années 90. Et finalement j’ai décidé de faire guitare/voix et j’ai trouvé un groupe. On était une bande de potes et quand tu as 15/16 ans tu ne penses qu’à t’éclater.

J’ai passé une très belle jeunesse à faire de la musique.

Finalement ce poste de chanteur, j’y suis venu parce qu’il manquait quelqu’un pour ce rôle là. On avait plus envie de faire des sons de guitare, de taper sur les toms et de secouer la tête, plutôt que d’écrire des paroles. Donc cela m’est revenu par défaut et finalement je me suis pris au jeu. Comme je faisais du saxo, il y a certaines correspondances avec le chant au niveau de la colonne d’air. Donc, c’était peut être un peu plus abordable pour moi. Et puis j’aimais bien écrire des paroles.

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Rock Metal Mag : Tu joues du saxo et vous n’en avez pas mis dans l’album !

Kourros : Non, et ce n’est pas exclu. Mais en fait, il n’y a pas de nécessité.

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Rock Metal Mag : Tu me disais qu’il n’y a pas de message intergalactique dans les paroles mais on peut quand même en parler ?

Kourros : Les paroles aident à comprendre ce qui peut être violent, ou aussi, beaucoup plus calme, plus profond. Donc elles viennent alimenter la musique. Dans Riviera Paradise, le chant a pour vocation d’être un instrument avant d’être porteur de message. C’est un instrument mélodique et maintenant que je ne suis plus chanteur par défaut, je prends vraiment mon rôle de chanteur à coeur.

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Rock Metal Mag : Qui est l’auteur de la pochette et des chouettes dessins qui illustrent l’album?

Kourros : Alors c’est un travail d’équipe. Et c’est encore dans l’idée que nous sommes des artisans du son. On travaille finalement avec des outils très performants mais à la base il y a toujours les cordes qui sont grattées par le médiator, les cordes vocales qui vibrent ou les peaux qui cassent. Et une photo cela reste une suggestion. Donc on a rencontré une artiste qui faisait des dessins sur un concert et on a tout de suite sympathisé. Elle avait envie de nous dessiner et en fait au moment où on l’a rencontrée on a aussi rencontré une photographe qui a pris des clichés.

Mais en fait il y a eu plusieurs photographes et c’est un montage de photos.

Et ce montage de photos a été redessiné par Orphie Du Ligor.

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Rock Metal Mag : Vous avez choisi de travailler avec les studios de la Forge à Sons, (Paris Vallée de la Marne ) avec aux manettes Steven BONH et Guillaume RUSCON. Vous aviez déjà travaillé avec eux pour les EP ?

Kourros : Alors c’était la première fois que l’on travaillait avec eux. Ils ont érigé un nouveau studio à la Forge à Sons et cela fait déjà quelques années qu’ils travaillent dans la Vallée de la Marne. Et ils nous ont mis tout de suite à l’aise. Steven Bonh a déjà joué dans un groupe avec Robin le guitariste. Steven s’est consacré à devenir ingénieur du son et il a investi les studios de la Forge avec son collègue Guillaume Ruscon.

Donc super team, super sympa et studios flambants neufs avec tout le matos.

Et on leur a fait entièrement confiance. Ensuite, on l’a fait masterisé par un chef, Jean Pierre Bouquet. Il a fait des dizaines de milliers d’albums en production internationale. Le mastering est une phase très importante et maintenant avec les considérables capacités numériques, tout le monde est tenté de le faire par soi-même. Mais c’est vraiment un métier à part entière.

Donc ce qui est drôle, c’est que l’on est sur des outils numériques et à la fin on passe dans des cases analogiques. Elles sont censées donner de la chaleur et booster, mais en circuit et pas en numérique. Et c’est un peu aussi, le reflet de la pochette. C’est à dire que l’on bénéficie des outils actuels, mais néanmoins on reste un pied dans le modernisme et l’autre dans le traditionnel, le old school. Comme pour le guitariste qui joue sur un pad sur scène car c’est beaucoup plus facile.

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Rock Metal Mag : La vidéo du 1er single Ready For More a été filmé fin 2022. Vous saviez déjà que ce serait le titre de votre album?

Kourros : Alors, effectivement, on a fait une première session studio en 2022, mais ce n’est pas la version de l’album. Et on a filmé à la Forge à Sons quand on est arrivé, avant même d’avoir enregistré. C’est là où l’on a commencé à faire une collab avec la Forge à Sons. Donc, on s’est retrouvé sur une journée à enregistrer en studio le clip du morceau. C’est pour ça qu’il est sorti un an avant la sortie de l’album.

Mais on ne savait absolument pas que ce serait le titre de l’album.

En fait, cela s’est imposé, c’était l’impulsion du départ. Et c’est devenu le titre de l’album.

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Rock Metal Mag : Vous avez également lancé une campagne de financement participatif qui a été couronnée de succès. Cette étape était décisive pour la sortie de l’album puisque vous êtes en autoproduction?

Kourros : Oui tout à fait. C’est très compliqué pour les musiciens donc se faire signer par un beau label serait une super opportunité. Mais il ne faut pas se leurrer. Notre premier album c’est notre carte de visite. Il faut se faire son nom, jouer en live, rencontrer des gens, avant de pouvoir avoir un tourneur. Donc oui, indépendant et ce n’est pas évident de se lancer dans le crowdfunding. Mais c’est plus que nécessaire.

Si on ne l’avait pas fait, on ne se serait pas vu aujourd’hui.

Et nous n’aurions pas pu faire presser les CD. Mais on a remporté un beau score puisque nous n’étions pas loin de 150%. C’est motivant car tu vois qu’il y a quelqu’un au bout du fil. Il y a des gens qui écoutent et qui supportent le groupe et en même temps qui sont peut être inspirés par ce que tu fais.

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Rock Metal Mag : Est ce que dans le groupe, vous écoutez tous le même style musical?

Kourros : Alors pas du tout. On est ouvert sur différents styles et on vient d’horizons différents. Le parcours de Robin est peut être plus métallique que le mien, même si à 15/20 ans j’écoutais du Death metal. Mais ce n’est pas ma volonté première de faire ce style là. Julien vient aussi du Jazz rock et du Blues. Et Flo, le bassiste, il sait tout faire et il joue tout le temps. Deux ou trois fois par semaine il est en concert. C’est un fou furieux et il est impressionnant.

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Rock Metal Mag : Est ce que vous continuez à composer pour la suite ou bien vous vous focaliser sur les concerts et la promotion ? 

Kourros : On continue la composition. C’est non-stop. La compo, ça va, ça vient et du coup moi, très vite, je grave quelque chose. Même si derrière tu dois réécrire les paroles, tu pars de la même base et tu ne t’éloignes pas de cette étincelle. Donc, on a des démos que l’on va rejouer et on fera quelque chose ou pas. Si au bout de 2 ou 3 répéts on est toujours en train de bricoler, on passe à autre chose. C’est d’abord l’efficacité. Il faut que tout le monde y trouve son compte et on se fait tous confiance.

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Rock Metal Mag : Quelles sont vos plus grosses attentes à présent pour Riviera Paradise?

Kourros : En priorité, faire des concerts. Même si c’est une des choses les moins facile à aborder à cause des conditions scéniques et pour plein d’autres raisons . Mais nous, on n’a pas d’exigences particulières. On peut très bien jouer dans une pièce comme ici. Bien évidemment, il faut quand même que cela nous serve à quelque chose car c’est toujours bon de gagner 1 ou deux fans de plus.

Et ce n’est qu’en live que cela se passe réellement.

Je me sers de la toile pour faire la promo, car si tu n’y es pas, c’est mort. Mais finalement tout se passe en réel sinon cela n’a pas de sens.

Donc notre démarche c’est le live, découvrir des lieux, des idées, rencontrer des gens. Et l’inspiration passe beaucoup par là puisque notre but c’est aussi de continuer à composer. C’est une démarche constante.

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Rock Metal Mag remercie Kourros du groupe Riviera Paradise, Roger de Where The Promo Is et le Hard Rock Café.