Live report: YES au Grand Rex (13/05/14)

Live report: YES au Grand Rex (13/05/14)

Après 45 ans d’existence, YES les précurseurs du rock progressif sont toujours là et ne sont pas près de s’arrêter. A l’occasion de leur tournée anniversaire, c’est au Grand Rex de Paris qu’ils ont fait une halte le 13 mai. Interpréter un album en entier semble être une mode ces temps ci mais YES a

Après 45 ans d’existence, YES les précurseurs du rock progressif sont toujours là et ne sont pas près de s’arrêter. A l’occasion de leur tournée anniversaire, c’est au Grand Rex de Paris qu’ils ont fait une halte le 13 mai. Interpréter un album en entier semble être une mode ces temps ci mais YES a décidé d’aller encore plus loin et d’en jouer trois différents « Close To The Edge » 1972, « Going For The One » 1977 et « The Yes Album » 1971 offrant ainsi près de trois heures de spectacle !

Voilà donc que les lumières de cette mythique salle se tamisent et laissent défiler en image la carrière des anglais sur un écran. Il n’y a pas de première partie et c’est après cette petite intro que YES fait sont apparition sur scène, sous les acclamations du public. A la basse, on retrouve Chris Squire qui est présent depuis le début (en 1968), à la batterie Alan White, à la guitare Steve Howe ainsi que Geoff Downes au clavier et enfin, Jon Davison au chant (qui remplace Benoit David depuis 2012). Certains dans le public, peut être un peu trop nostalgiques, regrettent le départ de Jon Anderson (vocaliste originel) mais, il ne fait aucun doute que le nouveau chanteur assure parfaitement le show grâce à la gamme vocale qu’il possède.

Le set débute avec le titre éponyme de l’album « Close To The Edge« . Cet album est considéré par beaucoup comme le meilleur de la formation anglaise. Quoi qu’il en soit, l’emprise est directe dès les premières notes et le public paraît captivé. Avec ce titre, YES nous offre vingt minutes magistrales de pur rock progressif. Hormis Jon Davison plus jeune que ses aînés, les musiciens soixantenaires n’ont rien perdu de leur fougue. Ils assurent tellement bien le show que cela impose vraiment le respect envers eux.
Le groupe acclamé enchaîne sans dire un mot sur « And You And I« . La salle silencieuse écoute avec la plus grande attention chacun des morceaux. La voix de Jon Davidson ferait presque oublier celle de Jon Anderson tant sa voix est ressemblante. YES termine cette première entrée en matière par le titre « Siberian Khatru ». 

Avant de débuter les chansons de l’album « Going For The One », Chris Squire et Steve Howe interagissent chaleureusement avec le public. Le groupe interprète toujours avec brio les cinq titres que composent cet album. Des images psychédéliques apparaissent sur l’unique écran présent au fond de la scène. Les jeux de lumières sont faibles mais cela nous permet d’apprécier pleinement la musique. Le set s’achève sur « Awaken » qui dure une bonne quinzaine de minutes. Les musiciens quittent la scène après avoir annoncé un entracte d’environ vingt minutes et certains sortent difficilement de leur torpeur.

Le groupe revient sur scène pour jouer l’album final « The Yes Album » et débute sur « Yours Is No Disgrace ». Le son est toujours aussi parfait et on arrive à percevoir chaque instrument. Steve Howe enchaîne plusieurs solos de guitare notamment sur « Clap » et « Starship Trooper ». Le public lui fera même une standing ovation. L’ambiance est géniale.

Les trois heures de show n’ont pas rassasié le public encensé par cette magnifique musique et la foule en redemande encore et encore. Enfin le titre de rappel retentit dans le Grand Rex. Il s’agit de « Roundabout » extrait de l’album « Fragile ». Le public debout accueille à nouveau le groupe sous un tonnerre d’applaudissements. Certains, fixant le ciel étoilé de la salle, semblent ne pas vouloir que ça se finisse. Et pourtant, les dernières notes résonnent mettant fin au voyage magique que nous a offert YES à travers une soirée qui restera gravée dans les mémoires.

Qu’on se rassure, les anglais devraient vite revenir après la sortie de leur prochain album « Heaven And Earth » prévu pour le 8 juillet.