Interview: JOANNE SHAW TAYLOR

Interview: JOANNE SHAW TAYLOR

Joanne Shaw Taylor, jeune musicienne de blues agée de 28 ans, a sorti son quatrième album studio « The Dirty Truth » le 22 sepembre via Axehouse Music. Cet album, enregistré à Memphis dans le Tennessee, est un retour aux sources pour l’artiste qui mélange habilement le rock et le blues. Originaire de Birmingham (Angleterre), elle a été découverte à 16 ans

Joanne Shaw Taylor, jeune musicienne de blues agée de 28 ans, a sorti son quatrième album studio « The Dirty Truth » le 22 sepembre via Axehouse Music. Cet album, enregistré à Memphis dans le Tennessee, est un retour aux sources pour l’artiste qui mélange habilement le rock et le blues. Originaire de Birmingham (Angleterre), elle a été découverte à 16 ans par le chanteur et guitariste Dave Stewart de Eurythmics qui a dit d’elle, « cette jeune Anglaise joue de la guitare avec une fougue et une passion qui m’ont fait dresser les cheveux sur la tête« . Cette prodige de la guitare s’est rapidement fait un nom dans le milieu du blues. En 2010 et 2011, Joanne a remporté le prix de « Meilleure chanteuse anglaise » aux British Blues Awards et deux de ses albums sont classés dans le top 10 du « Top Blues Albums » par le magazine US Billboard. Elle a notamment joué aux côtés de son ami Joe Bonamassa et Black Country Communion. Le 2 octobre 2014, Joanne Shaw Taylor était de retour en France en tête d’affiche. C’est donc au New Morning que les fans ont pu acclamer Joanne armée de sa guitare et de sa superbe voix chaudement éraillée. Rock Metal Mag a eu l’occasion de s’entretenir avec elle, quelques heures avant le concert.

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Rock Metal Mag: As-tu commencé par le chant ou par la guitare ? Comment as-tu découvert le monde du blues et du rock ?

Joanne Shaw Taylor: J’ai toujours un peu chanté mais bien sûr, pas au niveau professionnel. C’était juste quelques paroles que je chantonnais. Pour moi, le chant et la guitare vont de pair, mais je dirais que j’ai vraiment commencé par la guitare car je me suis totalement investie là dedans. J’ai débuté par la guitare classique vers 8 ans et après je me suis mise à la guitare électrique à l’âge de 13 ans. En fait, j’ai toujours été entourée de guitares. Mon père et mon frère en jouaient aussi et c’est eux qui m’ont introduit à ça. J’ai un peu découvert le blues par moi même car mon père était plutôt branché sur le classic rock. Il écoutait aussi du blues mais j’ai approfondi le sujet.


Rock Metal Mag: Peux-tu nous en dire plus sur « The Dirty Truth » ?

Joanne Shaw Taylor: Cet album a été produit par Jim Gaines, qui avait déjà travaillé sur un de mes précèdents albums (ndlr: White Sugar). On l’a enregistré à Memphis et c’était super car il y avait une bonne ambiance. Jim fait toujours un travail incroyable. Il arrive bien a capturer ce que je veux. Je suis ravie du résultat. C’est un album plus personnel avec un son puissant. Il y a toujours ce blues qui est présent, mélangé à un son rock avec beaucoup de riffs.


Rock Metal Mag: Et l’album a été réalisé sur ton propre label ?

Joanne Shaw Taylor: Oui, Axehouse Music ! C’est parfois difficile de trouver un label qui accepte la musique blues de nos jours et les démarches peuvent être longues. Et en génréral, on ne veut pas perdre de temps à chercher un label pour au final avoir peut être une réponse négative. J’ai senti que c’était le moment de me lancer. Ca m’a permis d’avoir plus de liberté mais c’est aussi davantage de choses à gérer. En fait, c’est ce que je voulais, être mon propre patron. J’étais entourée des bonnes personnes pour me guider tout en restant libre. Je pense que ça se ressent dans ma musique, du moins, je l’espère !


RMM: Quels matériels utilises-tu en général ?

JST: A la base, je joue sur Gibson Les Paul mais depuis que j’ai découvert la Fender Telecaster, je ne peux plus m’en passer donc sur scène, j’alterne avec ces guitares. J’utilise des amplis Marshall et Fender et des têtes d’ampli de cette marque.


RMM: Quels sont tes influences musicales et les artistes que tu admires ?

JST: J’aime beaucoup Prince. Sa musique m’a toujours accompagné et j’aimerais bien faire un concert avec lui. J’adore Led Zeppelin, Stevie Ray Vaughan et Joe Bonamassa. Il (ndlr: Joe Bonamassa) m’a soutenu dès le début. C’est un artiste qui m’inspire et qui fait beaucoup pour la musique blues. Il y a encore plein d’autres personnes qui m’inspirent ou qui ont eu un impact sur moi, ça va du metal au hard rock. La liste est longue !


RMM: Est-ce la première fois que tu viens en France ? Qu’est ce que tu apprécies ici ?

JST: Non en fait j’ai déjà donné un concert il ya une dizaine d’année et je suis contente de revenir ici. Quand j’étais plus jeune, j’allais souvent en vacances à Paris avec ma famille car ce n’était pas trop loin de l’Angleterre. C’est une ville agréable où il fait bon vivre. Il y a d’excellents vins ! On était dans le sud récemment pour le Cahors Blues Festival et mes musiciens ne s’arrêtaient plus de boire le vin de là-bas (rires).


RMM: Comment se déroule une journée classique en tournée ?

JST: Parfois les tournées sont difficiles car il y a beaucoup de dates qui s’enchaînent mais il faut s’accrocher. Là on a roulé toute la nuit depuis la Belgique et on est arrivé ce matin très tôt. J’étais déjà réveillée vers 5h ! J’ai fait un footing plus tard dans la matinée puis l’heure du repas est arrivée. Ce n’est pas vraiment excitant comme programme (rires). Ensuite, j’ai attendu et on a fait les balances. Il m’arrive aussi de jouer un peu avant un concert. C’est super parce qu’on a toujours des choses à apprendre avec la guitare. J’ai aussi fait 3 interviews dans l’après-midi et maintenant je suis avec vous !


RMM: Quels sont tes futurs projets ?

JST: Là on va continuer la tournée. On a encore pas mal de dates à faire en Europe, puis on va sillonner les Etats-Unis et sûrement faire quelques festivals. Ca va être cool. Je pense qu’après ça, je me remettrais au travail pour le prochain album.

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 Merci à Joanne Shaw Taylor, Elodie de Him Media, Camille de Music Forever et au New Morning.