Chronique: Into The Wild Life – Halestorm

Chronique: Into The Wild Life – Halestorm

Deux ans après la sortie de « The Strange Case Of…« , les américains de Halestorm reviennent avec un troisième album très différent de ce à quoi le quatuor nous a habitué. La belle Lzzy Hale nous expliquait, lors d’un entretien l’an dernier, qu’ils souhaitaient que leur musique se rapproche d’avantage de ce que l’on entend lors de leur concert. Pari

Deux ans après la sortie de « The Strange Case Of…« , les américains de Halestorm reviennent avec un troisième album très différent de ce à quoi le quatuor nous a habitué. La belle Lzzy Hale nous expliquait, lors d’un entretien l’an dernier, qu’ils souhaitaient que leur musique se rapproche d’avantage de ce que l’on entend lors de leur concert. Pari réussi, « Into The Wild Life« , est un album éclectique, sublimant la voix de Mlle Hale, tout en mettant en valeur les 3 musiciens qui ne cessent de progresser.

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Halestorm nous avait proposés deux singles avant la sortie internationale de l’album, « Apocalyptic » et « Amen ». La première, une chanson sur le « break up sex » où Lzzy Hale promet à son partenaire une dernière nuit avant la rupture. Une chanson aux intonations bien sudistes. Halestorm a enregistré « Into The Wild Life » à Nashville (Tennessee), et on peut constater que cela a influencé leur musique. « Apocalyptic » a été jugé par de nombreux internautes comme une ballade country. Ce que le groupe, notamment le guitariste Joe Hottinger, a particulièrement nié. Halestorm est un groupe de rock et non pas de country, bien qu’ils aient collaboré et même faire la première partie du chanteur de country Eric Church. Puis, le quatuor nous propose un deuxième clip: « Amen ». Une chanson catchy, un refrain accrocheur, c’est la base, le morceau type de Halestorm. Une chanson ou Lzzy Hale prône son désormais motto « I’m doing this thing called whatever the fuck I want » (que l’on retrouvera dans une autre chanson). Dans Amen, la sexy chanteuse de trente et un ans affirme que quoiqu’il arrive elle ne changera pas « someone’s gonna hate, it’s never gonna change« , et qu’elle compte bien continuer la vie qu’elle mène déjà, sans avoir à se justifier. Et elle continuera avec le même discours dans plusieurs morceaux dont « Sick Individual« . Un morceau assez différent de ce qu’on a pu entendre avec Halestorm. Le début, avec un tempo très lent, rappelle même le doom metal des premiers albums de Black Sabbath. Puis le rythme s’accélère jusqu’à ce qu’on entende la voix féroce de Mz Hyde sur un rythme saccadé. S’enchaîne le refrain où elle clame qu’elle ne fait ce qui lui chante. Une demoiselle avec un fort caractère il semblerait.

Mais Lzzy Hale nous montre plusieurs facettes de sa personnalité, comme elle l’a fait pour le deuxième opus du groupe, et se montre pleine de douceur dans la ballade « Dear Daughter ». Chanson qu’elle dédicace pour ses fans au jeune âge qui la prennent pour exemple. Mais elle naît d’une conversation avec sa mère, ex manager du groupe, dans laquelle Beth Hale demande à sa fille aînée si elle pense avoir fait un bon boulot. A en voir le nombre de fans de Halestorm qui ne cesse d’augmenter, oui, elle a fait du bon travail. La chanson, bien que pas du tout à mon goût, reste très originale surtout par sa composition… La chanson est lente jusqu’à ce que les grosses guitares se fassent entendre et se finit même par un solo de guitare, qui enchaîne très bien avec la chanson suivante « New Modern Love ». Celle-ci étant un de mes coups de cœur, est encore une fois très différente du morceau classique de Halestorm. Se basant surtout sur un rythme groovy dans lequel la basse de Josh Smith est quasiment dominante. A l’instar de morceaux tels que « The Reckoning » ou « Bad Girls World », l’album de Halestorm, bien qu’il propose des riffs de guitare bien accélérés et lourds sur certains morceaux,est aussi très lent et groovy. On laisse les solo de guitare de côté, et on met la basse et la voix de Lzzy en valeur. Et ça leur réussit très bien. « Bad Girls World » est également un de mes coups de cœur de cet album. Pas de double pédale, pas de rythme accéléré, on retrouve une Lzzy Hale, fière d’être une femme dans un milieu plutôt masculin. Après une longue conversation avec la demoiselle issue de Pennsylvanie, elle me confia que cette chanson a été très inspirée par le dernier album de Lana Del Rey, « Ultraviolence« , qu’elle a beaucoup écouté pendant l’écriture de ce dernier opus. Et c’est vrai que l’on peut retrouver des sonorités similaires entre ces deux albums de genres totalement différents. Mais c’est un groupe de rock alors même après un morceau très groovy, Joe Hottinger revient avec un excellent solo de guitare qui, encore une fois, s’enchaîne merveilleusement bien avec « Gonna Get Mine ». Et sur ce titre on retrouve une Lzzy Hale déchaînée. Sur tout l’album, Halestorm nous fait passer de morceaux agités à d’autres plus calmes en un solo de guitare. Les transitions entre chaque chanson sont de purs merveilles. On peut passer d’un très bon « What Sober Couldn’t Say », titre très lent avec un refrain un brin nostalgique a « I Like It Heavy ». Dans cette dernière chanson, que l’on a pu d’abord découvrir en live, Lzzy Hale nous explique son amour pour la musique Heavy. « And just like old school Sabbath, Zeppelin, and Lemmy« … A la fin de cette chanson catchy, heavy & parfaite en live, on retrouve « She Won’t Mine ». Ce qui fut une intro a capela lors de nombreux concerts, clôture finalement l’album. Je ne suis pas fan de cette outro bien que ce soit très intéressant d’entendre encore une branche dans la game que Halestorm a à nous proposer.

« Jump The Gun » et « Unapologetic » sont deux chansons bonus proposées sur l’album deluxe. Deux morceaux encore différents du reste de l’album. La première incluant une participation de la gente masculine sur les « oh oh oh » et même une petite phrase de Joe Hottinger au milieu du morceau « Baby I think I Love you« . Encore une fois un morceau accrocheur que j’aimerais beaucoup entendre en live un jour. Et puis il y a « Unapologetic » où Lzzy Hale nous ressort le même discours que sur « Sick Individual« . Un couplet qui sonne quand même très année 2000, mais qui passe tout de même, bien que le refrain soit plutôt classique et ne présente rien d’innovant. Si vous aimez Halestorm, je vous conseille quand même d’acheter la version deluxe car ces derniers morceaux restent très bons.

Halestorm nous présente leur idée de la vie sauvage et nous donne envie d’y goûter. Un album très différent, bourré d’excellents morceaux tous différents les uns les autres, avec des influences et thèmes très variés, dans lesquels nous pouvons constater que le niveau des musiciens a énormément évolué. Bien que l’album soit different de ce que l’on a pu entendre précédemment, le groupe reste toujours authentique et égal à lui même.

 

 

1. »Scream »
2. »I Am The Fire »
3. »Sick Individual »
4. »Amen »
5. »Dear Daughter »
6. »New Modern Love »
7. »Mayhem »
8. »Bad Girl’s World »
9. »Gonna Get Mine »
10. »The Reckoning »
11. »Apocalyptic »
12. »What Sober Couldn’t Say »
13. »I Like It Heavy »
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14. »Jump The Gun » (bonus)
15. »Unapologetic » (bonus)