Voilà maintenant près de 13 ans que les Black Stone Cherry déversent leur musique à mi chemin entre le metal alternatif et le rock sudiste teinté de notes country. Originaire du Kentucky, Chris Robertson et le reste de sa troupe débarque à nouveau avec un quatrième album studio nommé « Magic Mountain » (disponible depuis le 5 mai 2014 sous Roadrunner Records). Ce dernier est plus abouti que le précèdent « Between the Devil and the Deep Blue Sea » (sorti en 2011) et mélange avec brio différents styles de musique comme le grunge ou le psychédélique. A découvrir sans plus attendre…

L’album démarre sur « Holding on… to letting go« , un titre aux riffs de guitares lourds et énergiques qui donne le ton quant à la suite. « Peace Pipe » quant à lui est un morceau qui étonne avec son refrain aux intonations pop qui ne colle pas vraiment au reste de la chanson, plus énergique que cette partie. Rien à redire sur l’excellent solo de guitare que nous offre cette chanson, comme bien souvent avec Black Stone Cherry ! On continue avec « Bad Luck And Hard Love » qui donne immédiatement envie de se dandiner. Ce titre est synonyme de retour aux sources pour les américains. Le single « Me and Mary Jane » est bien façonné et la voix de Chris Robertson est toujours aussi impressionnante. Cette chanson marque le retour de la talk box et des bons gimmicks rock ! Les petits breaks donnent du rythme sur un refrain entraînant et les guitares font fumer les amplis. « Never Surrender » est un morceau qui vous explose à la figure ! C’est surement le plus punchy de cet album. « Blow my Mind » est aussi un titre énergique et brut de coffre. Le solo, manié avec brio, se trouve bien placé au trois quart de la chanson. Le refrain fédérateur reste en tête pendant un moment. « Sometimes » est la ballade de l’album. Pour l’apprécier, il suffit de vous laissez transporter. Ce titre qui monte crescendo est magnifiquement bien travaillé et c’est un régal pour les oreilles. S’en suit « Fiesta Del Fuego », qui est introduite par un son de basse bien lourd et des intonations de guitare légèrement bluesy. Ces quatre gus là ne sont pas originaire du Kentucky pour rien ! Le titre « Hollywood in Kentucky » pose lui aussi le décor tout en déversant un son un brin country et bien ricain. Le début de « Remember Me » rappel quelque peu « No Quater » de Led Zeppelin avec son enchaînement d’arpèges. C’est un titre heavy teinté de psychédélique qui vous fait voyager. L’album se termine donc en apothéose.

De manière générale c’est un album encore un cran au dessus par rapport à ces prédécesseurs mais qui reste, selon moi, un peu inégal. Il y a par exemple des titres comme « Magic Mountain » ou « Runaway » qu’on apprécie mais qu’on oublie rapidement car il n’y a rien de nouveau et c’est plat… Malgré ça, le groupe est toujours au top au niveau de la technicité et arrive encore à nous surprendre ! Magic Mountain est un album qui semble conçu pour s’évader, justement dans cette montagne magique (si on prend la traduction dans ce sens là et non comme les attractions appelées montagnes russes en français), à la recherche de merveilleux riffs heavy saupoudrés de notes psychédéliques et sur fond de rock sudiste. Oui, oui c’est possible et c’est du Black Stone Cherry !

D’ailleurs vous pourrez les retrouver en concert en France dès le mois d’octobre (le 8 octobre à la laiterie de Strasbourg et le 20 octobre au cabaret sauvage à Paris, billets déjà disponibles dans les points de vente habituel).