ANATHEMA Live Report

ANATHEMA Live Report

Live Report ANATHEMA – Big Band Café d’Hérouville (14) – Le 12/11/2016 [20h50-23h05] ANATHEMA Live Report par : PATRICE DU HOUBLON (rédaction et photos) Photo Patrice du Houblon Hérouville-Saint-Clair ? non mais, c’est où ce bled (en arabe dans le texte) ? Je suis déjà allé dans pas mal d’endroits pour voir onze fois ANATHEMA en concert

Live Report
ANATHEMA
– Big Band Café d’Hérouville (14) –
Le 12/11/2016 [20h50-23h05]

ANATHEMA Live Report par : PATRICE DU HOUBLON (rédaction et photos)
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Photo Patrice du Houblon
Hérouville-Saint-Clair ? non mais, c’est où ce bled (en arabe dans le texte) ? Je suis déjà allé dans pas mal d’endroits pour voir onze fois ANATHEMA en concert ; Clisson (44), Arles (13), Raismes (59), Vauréal (95) … mais alors là, ce trou normand est carrément inattendu …
La mini-tournée se limite à onze dates pour visiter l’Angleterre, les Pays-Bas et donc la France, pour une seule date : Hé–rou-ville !!! Par conséquent, autant l’admettre ; le jour retenu étant heureusement un samedi, nous ne pouvions décemment pas éviter un p’tit déplacement exotique ! D’autant qu’il s’agit en l’occurrence de découvrir quelques nouveaux titres.
Balade champêtre.
Parti de Paris sous le soleil, chantonnant « J’irai revoir ma Normandie », c’est (bien évidemment) sous des trombes d’eau que nous arrivons avant midi pour rencontrer quelques autochtones bien sympathiques. Nous quittons un premier antre de metallos local pour rejoindre un charmant cottage normand. Nous y trouvons un couple de valeureux indigènes, volontaires pour nous guider courageusement, bravant une pluie quasi incessante, vers cette salle opportunément nommée BigBand Café, que sans doute nous aurions peiné à trouver.
Objectif atteint.
Arrivés sur place, nous retrouvons une file d’attente composée de beaucoup d’amis forumeurs venus de nombreuses régions pour cette occasion unique.
Nous discutons donc entre autre de cette salle, méconnue pour la plupart d’entre nous, Le BigBand Café qui peut, depuis plus de 20 ans, accueillir 600 personnes. Elle s’avèrera parfaitement sonorisée et confortable. Ce soir elle sera pleine comme un œuf !
Les formalités d’accès sont rapides et les bavards que nous sommes ne se privent pas, en attendant que le temps passe, d’échanger les envies et leurs vécus ; comme d’hab quoi.
Vincent Cavanagh (chant,guitares), Daniel Cavanagh (guitare, chant, clavier), Jamie Cavanagh (basse), Lee Douglas (chant) John Douglas et Daniel Cardoso (batteries, percussion et claviers) sont en pleine forme, détendus, souvent hilares et manifestement heureux d’être parmi leurs admirateurs français. Lee est toujours aussi radieuse et sa voix excelle désormais sur la plupart des titres, en duo avec celle de Vincent. Daniel se présente avec un bandage à l’avant-bras droit, sans que cela nuise à sa prestation.
Beaucoup d’échanges avec le public ont ainsi ponctué la soirée, Daniel étant très disert sur les compositions (anciennes ou nouvelles) du groupe. Vincent, d’habitude beaucoup plus réservé, n’est pas beaucoup moins loquace, avouant pourtant une migraine (« sans doute causée par un excès de bière la veille à Eindhoven », dénonce son frère !).
Après un premier titre inédit, qui ne me laissera pas un souvenir impérissable (euphémisme), Daniel tient à dédier le titre suivant, « Untouchable », aux victimes du Bataclan. Dès lors l’atmosphère monte d’un cran dans l’émotion. Le duo Vincent/Lee s’envole alors en emportant un public complètement séduit.
Les deux heures et quart qui suivront seront globalement un véritable régal auditif !
La prestation sera cependant ponctuée de nouveaux titres qui ne me semblent pas tous du même niveau ; quelques retouches seront à mon humble avis, nécessaires. Mais il convient de ne pas s’en plaindre outre mesure, car la vocation de ce concert était précisément de suggérer un (relatif) renouvellement de répertoire. Gageons que la réaction du public aura su être décryptée par les musiciens. « Ghosts », composé par Daniel Cardoso aura agréablement retenu mon attention, les autres titres ne m’ont pas semblé d’une originalité flagrante …
Indéniablement, ce sont les titres des deux chefs-d’œuvres du groupe, « Weather Systems » et « We’re Here … » qui ont maintenu le concert à un niveau d’excellence !
Autre titre incontournable en concert, « Closer » transporte imparablement une grande partie du public dans une transe communicative ! Transformant certaines personnes (qui se reconnaîtront ici) d’apparence flegmatique en pauvres diables désarticulés sur ressort.
Après un vrai-faux entracte, le groupe revient sur « Distant Satellites » qui se laisse bien mieux écouter que dans notre salon.
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Photo Patrice du Houblon
« Bricks » un nouveau titre, plutôt planant, me fait songer à Cure mais pas de quoi grimper aux rideaux.
Ensuite, Daniel explique la source d’inspiration d’un autre nouveau titre « The Optimist » ; il a rencontré un réfugié syrien qui lui a fait part de ses espoirs et a donc inspiré une nouvelle composition que j’ai trouvé un peu mollassonne et peu convaincante, a priori. Il m’a semblé d’ailleurs que l’ovation du publique était davantage polie qu’enthousiaste.
Alors que la soirée touche à sa fin, chose promise (par Daniel au cours de la soirée), chose due ; le concert semble se terminer avec bonheur par quatre titres de l’opus « Judgement ». Mais, alors que Vincent pose sa guitare et commence à saluer le public, Daniel et Jamie manigancent malicieusement une suite ! Très vite, je reconnais les premiers accords qui annoncent une surprenante reprise : « Orion » de Metallica ! Très bel hommage qui n’a pas manqué de soulever l’enthousiasme du public ! En ce qui me concerne c’est même davantage que cela, ce serait plutôt du délire ! Je n’ai même pas pensé à filmer ce moment extraordinaire !
Voilà qui clôt de fort belle manière un concert qui restera dans les mémoires à n’en point douter !!!
Le programme prévu à l’origine, d’après la feuille recueillie au pied des musiciens, a été modifié. On pourra toujours se plaindre de l’absence de tel ou tel titre mais ce serait oublier le privilège d’avoir pu voir Anathema pour sa seule date française de l’année.
A l’échoppe, impossible de ne pas me procurer (25€) le t-shirt qui a été astucieusement conçu pour cette mini-tournée, puisqu’il présente les onze dates des villes privilégiées.
Les échanges d’impressions vont bon train dans la fosse, puis à la sortie. Nous serions volontiers restés pour guetter la sortie des artistes et leur dire tout le bien que nous avons ressenti. Mais hélas une longue route dans la nuit, le brouillard et la pluie nous attend. C’est cependant ravis par cette escapade normande que nous rentrons vers Paname.
PROGRAMME
Gotyou To (nouveau titre)
Untouchable, Part 1 (Weather Systems)
Untouchable, Part 2 (Weather Systems)
Thin Air (We’re Here Because We’re Here)
A Simple Mistake (We’re Here Because We’re Here)
John Martyn (nouveau titre)
Ghosts (nouveau titre)
Springfield (nouveau titre)
The Beginning and the End (Weather Systems)
Universal (We’re Here Because We’re Here)
Closer (A Natural Disaster).
RAPPEL
Distant Satellites (Distant Satellites)
Bricks (nouveau titre)
The Optimist (nouveau titre)
A Natural Disaster (A Natural Disaster)
Deep (Judgement)
Pitiless (Judgement)
Forgotten Hopes (Judgement)
Destiny Is Dead (Judgement)
Orion (reprise de Metallica).
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Bravo Patrice pour ce Live Report
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